Sans détour et malgré l’embargo des pays outrés par l’attitude des Russes, la Russie est l’acteur numéro 1 dans le monde en matière de gaz. Une majeure partie du marché mondial dépend des ressources russes. Dans le contexte actuel, les Européennes veulent sortir de l’étau russe.
Une dépendance réelle
La proximité et la qualité du gaz russe sont des gages de qualité pour les Etats européens. Alors que le conflit ukrainien a tendu les relations entre la Russie et les autres grands pays du monde, le peuple de Vladimir Poutine ne compte pas rester sur ses positions. Le gaz est le talon d’Achille de l’Europe et nos gouvernants le savent très bien.
En 2013, 45 % des importations de gaz de l’UE provenaient de Russie, il s’agit d’une ultra-dépendance car l’Europe possède à peine 2 % des réserves mondiales. Bien trop peu pour « peser » dans la balance. Toutefois, notons que la Belgique importe 2 % de sa consommation intérieure, la France 14 %, mais tous les anciens pays du bloc de l’Est, plus de 90 % (dont les pays scandinaves).
Quelles solutions pour l’Europe ?
La première solution serait de maximiser les échanges entre les pays européens. Les pays membres de l’UE pourraient améliorer les infrastructures pour mieux exploiter leurs ressources. Des projets sont dans les cartons, mais rien avant 2020 alors que l’UE a besoin d’une solution rapide.
Cela étant, le marché du gaz se déplace de plus en plus vers l’Est du globe, et plus précisément vers l’Asie. D’ailleurs d’importants accords ont été signés entre la Russie et la…Chine. Notons que la demande de l’Asie sera 300 % supérieure à celle d’aujourd’hui d’ici 2040.
L’Europe pourrait alors se tourner vers l’Afrique du Nord car les réserves de la Lybie et de l’Algérie sont conséquentes. Le Moyen-Orient peut aussi être une solution viable grâce au Qatar et à l’Arabie Saoudite. |